Le blogue de ChallengeU

Témoignage d’Amélie - Reprendre ses études à 30 ans

Rédigé par Camille Delfly | 2025-05-23 16:31:40

On ne le dira jamais assez : il n’est JAMAIS trop tard pour obtenir son secondaire. Chacun.e a son propre parcours, ses défis, ses détours... Il n’existe pas un seul chemin vers la réussite : ce qui compte, c’est de continuer d’avancer, à son rythme, vers ses objectifs.

Amélie en est la preuve vivante : elle nous raconte son histoire dans ce blogue. 👏

Croire en soi dès maintenant

Je m’appelle Amélie. J’ai 30 ans. Il y a quelques semaines, j’ai reçu ce papier que j’attendais depuis plus de 10 ans : mon diplôme d’études secondaires.

Pas parce que j’en avais besoin pour travailler. Pas parce que quelqu’un m’y forçait. Juste parce que j’en avais envie. Parce que je ne voulais plus mentir sur mon CV. Parce que je voulais remplir un espace vide sur mon mur de fierté, à côté de mon diplôme du défi sans tabac et d’autres petites victoires personnelles. Et surtout, parce que je voulais me prouver que j’en étais capable.

J’ai souvent abandonné… jusqu’au jour où j’ai décidé de ne plus le faire.

Je me suis inscrite plusieurs fois, autant à l’école des adultes qu’à ChallengeU. J’abandonnais. Toujours une bonne raison : mauvaise concentration, démotivation, manque de temps…

Mais à 30 ans, je me suis dit : "c’est maintenant ou jamais." Je me suis donnée à 100 %. Je me suis dit que si je n’y arrivais pas cette fois-ci, je ne le referais plus jamais. Et je l’ai fait.


Pourquoi choisir ChallengeU?

J’ai découvert ChallengeU un peu par hasard, sur Facebook. Au début, je voulais être sûre que c’était reconnu. Et oui : tous les cours sont conformes aux programmes du ministère de l’Éducation du Québec. À chaque examen réussi, on est accrédité par le ministère, comme à l’école des adultes où chaque sigle compte.

On est aussi inscrit auprès d’un centre de services scolaire partenaire, donc, tout est officiel. Quand j’ai su ça, je me suis dit : “pourquoi pas l’essayer?”

Ce qui m’a accrochée tout de suite, c’est le côté “ludique” de la plateforme, un peu comme un jeu vidéo : plus j’avançais, plus je gagnais des étoiles. Et moi, j’adore les récompenses! Pouvoir suivre mes progrès de cette façon, semaine après semaine, ça me motivait vraiment à continuer.

Mais au-delà des étoiles, ce qui m’a vraiment fait rester, c’est la flexibilité. Je pouvais travailler le matin (mon meilleur moment de concentration), faire mes exercices sur ma tablette ou mon téléphone, à mon rythme, quand ça me convenait.

Et c’était essentiel, parce que je travaillais en même temps. Mon employeur a été super compréhensif : il me laissait des disponibilités pour aller faire mes examens en présentiel, souvent le matin. Grâce à ChallengeU, j’ai pu concilier travail et étude.

Bienveillance et humanité

Je ne peux pas parler de mon parcours sans mentionner Gabrielle, mon enseignante de français 5. Elle a été une présence constante et précieuse du début à la fin. Dès le départ, je lui ai dit ce dont j’avais besoin : qu’on me suive, qu’on me relance, qu’on m’écrive s’il le fallait. Elle l’a fait, sans jamais me juger.

Gabrielle m’envoyait des messages personnalisés pour savoir comment j’allais, pour me rappeler qu’un exercice m’attendait ou simplement pour m’encourager. Parfois, un simple “ça fait un moment qu’on ne t’a pas vue” suffisait à me remettre en action. C’est ce petit coup de pouce-là qui, pour moi, faisait toute la différence.

Quand j’ai terminé mon dernier examen, un module sur les poèmes que j’avais trouvé particulièrement difficile au départ, je l’ai contactée pour lui demander si elle pouvait m’appeler. J’avais besoin de lui parler, de la remercier de vive voix. Même si c’est moi qui ai écrit les textes et passé les examens, je n’aurais pas tenu sans sa bienveillance, sa constance et son écoute.

ChallengeU, ce n’est pas juste une plateforme en ligne : ce sont des vraies personnes derrière l’écran, des enseignant.e.s qui veulent qu’on réussisse et qui prennent le temps de s’adapter à nous. Et ça, je ne l’oublierai jamais.


Relever le défi malgré les obstacles

J’ai un trouble de l’attention. Quand j’étais plus jeune, je n’avais ni les outils ni le soutien pour bien apprendre. Je dessinais dans mes cahiers, je me faisais chicaner, je décrochais vite. À l’école, tu dois te concentrer maintenant, même si ton cerveau est ailleurs…

Avec ChallengeU, j’ai pu m’écouter. Si j’avais besoin de marcher, de faire une pause, je le faisais. Et quand je revenais, j’étais prête. J’ai même pu mettre des bouchons d’oreilles pendant mes examens, un petit détail qui a une grande importance à mes yeux. Finalement, j’ai appris à me connaître et à adapter mes méthodes d’étude.

Je ne l’ai pas fait seule. Mon père, ma mère, ma sœur, mon copain, mes ami.e.s… Ils ont tous été là. Quand je paniquais avant un examen, je les appelais. Quand je procrastinais, ma sœur m’invitait chez elle et me forçait à m’asseoir pour répondre cette fameuse question que je repoussais depuis une semaine.

J’ai reçu des félicitations à chaque étape. Même mon petit frère, encore au secondaire, était fier de moi.


Fais-le pour toi!

Si tu hésites à t’inscrire sur ChallengeU, je te dis ceci : fais-le pour toi! Pas pour un.e patron, pas pour un parent. Pour toi. Parce qu’au bout du compte, c’est ça, la vraie fierté.

Il y aura des jours difficiles, c’est certain. Mais chaque petite victoire, chaque étoile, chaque exercice réussi… ça donne des ailes.

Et si tu as besoin d’aide, écris à ton enseignant.e.s. Ils.elles sont là pour ça. Il y a toujours quelqu’un qui va comprendre ta façon d’apprendre. Et il y a toujours une solution : une vidéo, un dessin, un message vocal. Il suffit de demander.


Une suite motivante

Depuis que j’ai mon DES, j’ai trouvé un nouvel emploi comme conseillère en marketing. Ce n’était pas une exigence, mais ça m’a donné la confiance d’y aller, de me présenter, de dire: je suis capable!

Aujourd’hui, je me sens capable d’atteindre tout ce que je veux. Si je veux retourner aux études, faire un certificat, changer de carrière, je peux. Parce que je l’ai déjà fait une fois. Et je le referai s’il le faut.

"Maintenant je sais que je suis capable. Peu importe ce que je veux faire, je vais y arriver si je m’en donne les moyens."